La codépendance, une danse impliquant deux personnes
La codépendance se développe souvent dans le contexte d’une relation difficile. Dans notre travail auprès des membres de l’entourage de la personne atteinte d’une maladie mentale, cette dynamique relationnelle est souvent observée. La codépendance appartient aux deux personnes impliquées dans la relation. C’est un cercle vicieux qui apporte des gains à chacun, ce qui explique le maintien de cette dynamique.
En tant que membre de l’entourage, le premier réflexe est souvent de dire : « Je ne me sens pas dépendant du tout, c’est mon proche qui est dépendant de moi… » Il aura l’impression que son proche, ayant un problème de santé mentale, n’est pas capable de faire certaines choses par lui-même ou qu’il n’est pas débrouillard et qu’il ne cesse de faire des demandes. Le membre de l’entourage aura donc tendance à prendre en charge le proche, à faire les choses à sa place et même à aller au-devant des démarches afin de « gérer » les impacts des problèmes à venir. Cette attitude maintient le proche dans la dépendance puisqu’il peut « profiter » de cette prise en charge, ce qui crée ce cercle vicieux.